Vous êtes sortant d’une École de vétérinaires et vous envisagez de travailler à votre propre compte et ouvrir un cabinet de vétérinaire ? Voici les étapes à suivre pour concrétiser votre projet.

Sommaire

S’informer sur les conditions requises pour ouvrir un cabinet vétérinaire

En France, la profession de vétérinaire peut essentiellement être exercée par :

  • les ressortissants français

  • les ressortissants suisses

  • les ressortissants des autres pays de l’Union Européenne.

Sachez qu’il est conseillé d’être titulaire d’un diplôme d’État de docteur vétérinaire. Vous pouvez vous spécialiser en médecine interne, en chirurgie, en ophtalmologie,… Le choix du parcours se fait à la cinquième année d’année universitaire. Trois années d’études sont requises pour obtenir le diplôme d’études spécialisées de vétérinaires.

Dans le cas où vous avez déjà travaillé dans une clinique, vous devez fournir une attestation pour justifier vos expériences professionnelles.

Il est aussi possible de faire une reconversion et de devenir vétérinaire. Mais, dans ce cas-là, vous devez passer des épreuves écrites et orales afin d’évaluer votre aptitude pour exercer le métier.

Tous les professionnels sont également tenus de se conformer à la législation en vigueur, notamment, le code de déontologie des vétérinaires ainsi que le Code de la santé publique en matière de respect de l’hygiène et du traitement des déchets.

Choisir l’emplacement du cabinet de vétérinaire

Depuis quelques années, de nombreuses communes en milieu rural sont confrontées à un manque de personnel médical pour soigner les animaux alors que les demandes sont accrues. Informez-vous sur les zones géographiques à forte potentialité pour implanter votre cabinet de vétérinaire.

Pour cela, prenez le temps de collecter toutes les données sur les communes qui vous intéressent. Renseignez-vous sur le nombre des habitants, la densité animale en prenant en considération les animaux de la ferme, les animaux de compagnie et même les nouveaux animaux de compagnie (des espèces plus exotiques comme le boa, la tortue, le furet…, mais aussi des amphibiens et des rongeurs).

Réalisez une étude de marché pour analyser toutes les données que vous avez entre les mains, vous pourrez ainsi choisir non seulement une zone géographique où votre activité a la chance de marché, mais aussi d’offrir des offres qui correspondent aux besoins de la population.

Pour ce qui est du choix du local, il est important de suivre les normes de sécurité et d’hygiène pour que votre demande d’ouverture de cabinet de vétérinaire soit validée.

Trouver un financement pour lancer son activité

La recherche d’un financement est une étape cruciale lorsqu’on lance une nouvelle activité. Il se peut en effet que vos ressources propres n’arrivent pas à couvrir toutes les charges. Pour avoir une idée précise sur l’envergure de votre projet, commencez par élaborer un budget prévisionnel.

Vous devez inclure dans les dépenses les travaux de rénovation du local (l’installation d’une salle d’attente, la mise aux normes du cabinet de vétérinaire, l’aménagement de l’extérieur…), l’achat du mobilier, des matériels et des équipements, l’approvisionnement en médicaments, l’acquisition d’un véhicule. Vous devez aussi allouer un budget pour payer loyer, les salaires du personnel, les charges patronales, les taxes et impôts, mais aussi la souscription à une assurance.

Lorsque vous avez identifié tous vos besoins, vous pouvez contacter un établissement financier pour contracter prêt bancaire. Avec un business plan en béton, vous n’aurez pas de difficulté pour bénéficier d’un crédit. Pour financer l’acquisition des matériels professionnels, vous pouvez par exemple opter pour un crédit-bail.

Définir le statut juridique du cabinet de vétérinaire

En tant que vétérinaire, vous exercez une profession libérale dans la catégorie des BNC (bénéfices non commerciaux. Pour l’exercice de votre activité, vous pouvez opter pour l’un de ces statuts juridiques :

  • entreprise individuelle

  • société d’exercice libérale (SEL)

  • société (SA, SARL, EURL, SAS)

Il est conseillé de choisir le statut d’entreprise individuelle si vous êtes à la recherche d’une formalité plus simplifiée pour monter votre cabinet de vétérinaire.

L’ouverture d’une société, quelle que soit sa forme, de son côté, vous permet d’avoir des associés. Ce qui implique que vous allez partager tous les frais avec ces autres personnes. Cette option est une excellente alternative pour étendre rapidement l’activité du cabinet de vétérinaire en acquérant des matériels plus performants.

S’inscrire au tableau du Conseil régional de l’Ordre des vétérinaires

L’inscription au tableau de l’Ordre des vétérinaires est très importante pour pouvoir exercer dans la légalité. Cette démarche doit être effectuée dans la zone géographique où sera basé le siège de votre cabinet de vétérinaire.

Pour régulariser votre situation, vous devez vous rendre auprès du bureau du Conseil régional ou consulter son site officiel pour y télécharger le dossier d’inscription. Ce document doit être accompagné des pièces justificatives suivantes :

  • la photocopie de l’acte de naissance
  • la photocopie du diplôme d’Etat de Docteur Vétérinaire ou de l’attestation
  • un extrait du casier judiciaire ( – 3 mois)
  • un justificatif du domicile professionnel
  • une déclaration manuscrite

Pour les ressortissants étrangers (originaires des pays de l’Union Européenne), toutes les pièces justificatives doivent être traduites par un traducteur assermenté pour être valables.

Le Conseil dispose d’un délai de 2 mois pour examiner votre dossier. Lorsque votre inscription sera validée, le Conseil délivrera une attestation d’inscription. Ce document vous permettra d’entamer les procédures de demande d’habilitation sanitaire. Les titulaires de cette habilitation sanitaires peuvent effectuer les actes tels que :

  • les vaccins contre la rage
  • la délivrance des certificats d’importation ou d’exportation d’animaux
  • les mesures de prévention contre les maladies.

Déclarer votre activité

Le centre de formalité des entreprises (CFE) est un guichet unique qui a pour principale mission de recevoir les déclarations de création d’entreprise. Pour exercer une profession libérale sous le statut de l’entreprise individuelle vous devez vous adresser auprès de L’Urssaf pour faire votre inscription.

De nos jours, il est désormais possible de faire la déclaration en ligne en accédant sur le site officiel de l’Urssaf. Vous devez y indiquer le type d’enregistrement que vous souhaitez faire, puis remplir un formulaire en ligne. Toutes les informations sont d’abord enregistrées provisoirement, vous ne pourrez plus les modifier lorsque vous effectuez la validation.

Lorsque l’inscription sera validée, le CFE transmettra votre dossier aux organismes tels que le RSI (Régime Social des Indépendants), l’INSEE, les services fiscaux et l’assurance-maladie.

L’INSEE vous enverra ensuite votre numéro d’identification d’entreprise : SIRET, SIREN et le code APE par courrier.

Connaître l’imposition des vétérinaires

Les vétérinaires perçoivent en général un honoraire de 96 € pour chaque prestation. Assujettis au TVA, ils verseront 20 % de cette somme dans la caisse de l’Etat. Hormis la consultation médicale, cet impôt s’applique aussi sur les autres prestations telles que la vente de médicaments.

Une exonération de TVA est possible à condition que le chiffre d’affaires annuelles du vétérinaire ne dépasse pas les 33 200 € pour les soins et les 82 800 € pour la vente de médicaments.

Sachez que pour l’ouverture d’une entreprise individuelle, tous les soins médicaux sont imposés en BNC. Il est impératif de présenter une déclaration fiscale chaque année pour se conformer aux réglementations.

Les professionnels qui réalisent une recette annuelle moins de 70 000 €, sont soumis au micro-BNC. Ils bénéficient d’un forfaitaire de 34 % sur la totalité de leur chiffre d’affaires annuel.