Plusieurs romans paraissent chaque année, mais très peu parviennent à marquer véritablement les esprits. Déjà au début de cette année 2018, une liste non moins importante de nouveaux romans est sortie du lot en battant les records de vente sur Internet en France. Ce sont quelques-uns de ces romans que nous vous invitons à découvrir ici.

Sommaire

L’enfant perdue, l’amie prodigue Tome 4

La suite du roman d’Elena Ferrante – pseudonyme d’une auteure de nationalité italienne dont on ignore la véritable identité – a une fin comme on ne pouvait pas forcément s’y attendre. Lila et Enzo prennent la décision de créer une entreprise en informatique tandis que de son côté, Elena commence à laisser libre cours à sa folie sentimentale. Au détriment de sa carrière et de sa famille, elle décide de mettre au jour sa relation avec Nino, son amant. C’est lors d’un passage à Naples que l’histoire va prendre une tout autre tournure. En effet, elle y apprend que Lila cherche désespérément à la rencontrer.

Les loyautés

Le roman de Delphine de Vigan, écrivaine et réalisatrice française, peut être présenté comme le perpétuel combat qui oppose le bien et le mal dans le monde des hommes. À la seule différence qu’ici, il s’agit de cette part d’ombre et de lumière qui cohabite en nous et qui se révèle souvent dans des conditions surprenantes et inattendues. L’auteure met en scène quatre personnages partagés entre leurs déboires quotidiens et leurs envies de réussir. Un roman dans lequel se mêlent alcool, haine, misère et indifférence, mais qui élève au final ceux qui apprennent à encaisser les coups de la vie.

Et vous avez eu beau temps, la perfidie ordinaire des petites phrases

Les interactions humaines nous ont amenés à développer certaines habitudes devenues, avec le temps, presque automatiques ou normales. Comme le fait, par exemple, de feindre de s’inquiéter d’une mauvaise nouvelle au sujet d’une personne que nous connaissons à peine. C’est ce côté de l’humanité que Philippe Delerm, écrivain français, décrit dans son livre. Mais ici, l’auteur a fait le choix de s’intéresser au comportement des uns et des autres au retour des vacances d’été. Ces phrases idiotes et hypocrites que l’on s’adresse juste dans le but de s’assurer que l’on a eu raison d’avoir fait tel ou tel choix. Toutes ces réflexions sont livrées sur un ton humoristique propre à l’auteur qui n’en est pas à son premier livre.

Le ministère du bonheur

« Le ministère du bonheur » de Arundhati Roy, écrivaine de renom indienne et militante des droits de l’homme, est à lui tout seul un ensemble de questions au sujet de la perpétuelle chasse au bonheur à laquelle se livre l’homme tous les jours. Dans le roman, le lecteur est confronté aux récits d’un voyageur sur les terres indiennes dans diverses situations, les unes aussi affligeantes que les autres. On y rencontre entre autres, un père qui écrit à sa fille défunte pour lui narrer les détails de ses obsèques, deux hommes qui s’enlacent pour ne pas crever de froid un soir dans une pension.

Seuls les enfants savent aimer

« Tu me manques à crever, maman jusqu’à quand vas-tu mourir ? ». Une phrase qui, à elles toutes seule, traduit le mal-être de l’auteur et chanteur français Bruno Caliciuri, alias Cali. « Seuls les enfants savent aimer » n’est pas le récit d’un amour vécu comme pourrait le laisser sous-entendre le titre. En fait, l’auteur partage la douleur qu’il a éprouvée en perdant sa mère alors qu’il n’avait que six ans. Un roman qui mélange savamment poésie et prose. On peut aussi, en s’y intéressant de plus près, comprendre que Cali a peur de perdre aussi les personnes qu’il aime et qui constituent son entourage immédiat, comme il a perdu sa mère par le passé.

Une vie sans fin

Contrairement aux apparences, ceci n’est pas un roman de science-fiction, avertit l’auteur Frédéric Beigbeder. Pourtant tout porte à y croire. Pour ce romancier et réalisateur français, la « vie est une hécatombe », et selon lui, nous mourrons tous bêtement sous le regard indifférent de nos semblables. Environ deux personnes meurent par seconde, et pas question pour lui de s’en aller comme tout le monde. Il invite, pour ainsi dire, le lecteur à prendre connaissance de la manière dont il s’y est pris, lui, pour ne pas mourir comme tout le monde.